• Sur les pas des Incas.

    Profitant d'être toutes ensemble dans la Vallée Sacrée des Incas, Vicky, Emma, Marjo et moi partons sur les traces des Incas. 

    La première étape est les salines de Maras:

    Sur les pas des Incas.

    Datant de l'époque pré-Incas, ces salines sont merveilleusement astucieuses. L'eau jaillsant de la montagne est naturellement salée; un réseau de canaux et de bassins est créée afin de permettre la circulation et l'évaporation de l'eau. Il s'agit ensuite de récupérer le sel, tâche pas si simple lorsque l'on est a plus de 3 300m d'alt. et qu'il y a plus de 2 000 bassins à racler. Aujourd'hui, ce sont près de 700 familles qui exploitent encore ce sel si précieux en montagne.

    Avec un ciel bleu, les salines ressortent d'un blanc incroyable. Mais vous l'aurez compris, seules quelques averses nous accompagnaient...

    Sur les pas des Incas.

    Ensuite direction Moray et son laboratoire agricole Incas. A 3 500m d'alt.  les Incas ont bâti une sorte d'amphithéâtre impressionnant (les petites tâches bleues et blanches en haut a gauche sont des gens ...). Ces terrasses servaient de site d'expérimentation pour les cultures. La distance entre les différents étages permettaient de recréer une vingtaine de microclimats. Ainsi, ils pouvaient savoir où poussaient mieux le maïs, le quinoa etc... 

    Pardonnez pour la qualité de la photo, il pleuvait beaucoup. Mon appareil photo étant enrobé dans un sac plastique pour le protéger, j'avais un peu la flemme de m'appliquer pour les réglages... (et je ne maîtrise pas les fameux sites de retouches photo; au moins vous voyez qu'on avait un temps pourrit...)

    Voilà, voilà, retour à la maison, et le lendemain, direction Ollantaytambo, ses ruines et notre première étape vers le grandiose Machu Picchu.

    Sur les pas des Incas.

    Nous sommes arrivées le jour de la célébration de la Vierge. Carnaval haut en couleur, diversité de costumes incroyable, musique en tout genre; c'était assez surprenant à vrai dire. 

    Après un bon petit repas, les filles vont visiter les ruines. Hé oui, ma première indigestion m'oblige à rester à l'hôtel. Je préfère être en forme pour l'aventure (c'est le moins qu'on puisse dire) qui nous attend demain. 

     

    Sur la route, la piste, le chemin du Machu Picchu.

     

    C'est là une épopée que je vais conter.

    Veuillez prendre en note, que ces faits sont réels, qu'il n'y a rien de romancé. Sachez que personne n'a été blessé au cours de cette expédition. Que la faune sauvage ne nous a pas nuit (hormis les moustiques pour Marjo), et que tout va bien puisque je suis ici pour vous réciter nos aventures. 

    Alors si vous me le permettez, je vous conseille de bien vous installer, d'aller au p'tit coin tout de suite car vous allez bientôt être pris dans une avalanche d'actions, qui je l'espère vous tiendra en haleine. 

    Je vous souhaite bonne lecture, et à tout à l'heure ... 

    Notre programme est le suivant: quitter Ollantaytambo à 10h30, arriver vers 15h a Hidroelectrica après avoir fait une pause déjeuner. Ensuite marcher pendant deux heures pour gagner la ville d'Aguacalientes, prendre nos entrées pour le Machu Picchu, dormir. Le lendemain, nous lever à l'aube, aller au Machu Picchu, redescendre, refaire les deux heures de marche afin d'arriver à 14 heures à Hidroelectrica pour reprendre le bus, et rentrer à la maison avant la nuit. 

    Simple, tout calculé, c'est parfait... si nous étions dans le meilleur des mondes.

    Car premier imprévu (qui pouvait se prévoir), le bus est en retard. Nous avions réserver nos places aller-retour à l'avance dans un café (où nous nous sommes agréablement fait arnaqué, mais ça, nous l'apprendrons à la fin de notre séjour). Pendant près d'une heure, nous regardons les bus passer devant nous, priant pour que ce soit celui-ci, euh non, parce que vu comme il est bringuebalant, j'aimerai mieux avoir toutes mes chances d'arriver en entier au Machu Picchu.

    Enfin notre minibus de 20 places arrive. Il a l'air plutôt bien. Il reste juste quatre places. Et évidemment, ce ne sont pas les meilleures. Etant tout au fond, et un peu surélevé, on ne voit pas le paysage, seulement la route qui défile. Bon, ce n'est pas grave, au moins on est parti.

    Après avoir quitter la ville, nous roulons sur une route en parfait état. Je suis étonné de la qualité du goudron. Les lacets des cols que nous franchissons en ferai rêver plus d'un à vélo...

    Je me rends compte que notre chauffeur roule totalement à gauche. Mon Dieu, heureusement que je ne suis pas devant. Il est complètement fou ! Il coupe les virage, donnant un p'tit coup de klaxon histoire de dire qu'il est là, et il roule à fond ! S'il y avait eu un conducteur aussi taré que le notre en face, je ne serai plus là pour vous témoigner de son imprudence...

    A chaque virage, tout le monde serre les fesses. C'est drôle, de ressentir la tension de 20 personnes en même temps. Après les passages stressant, chacun se regarde, esquissant un sourire confus, entre le soulagement et la peur que ça recommence.

    Et bien sûr, en voilà un qui est malade. C'était juste une question de temps, mais tellement prévisible étant donné la conduite ultra sportive de notre chauffeur. Le jeune homme se place sur le siège devant moi pour respirer à la fenêtre. Mais il ne va pas mieux. Enfin il demande au chauffeur de s'arrêter. Et celui-ci ... refuse. " Ah mais bon Dieu arrêtez-vous je ne veux pas qu'il me vomisse dessus ! ". Au bout de longues minutes de suspense, le conducteur diabolique stoppe enfin son véhicule.  Et là, ça doit être le pire moment pour le jeune homme, il faut qu'il sorte du fond du bus, tout en se retenant de vomir. " Courage mon p'tit, j'suis avec toi hein, vomit dehors s'il te plais, dehors hein ! ".  Ouf, il prend un siège devant, je peux décontracter ma mâchoire, il n'a pas vomi dedans.

    Nous quittons la belle route goudronnée, traversons un village, et ralentissons la cadence. "Ah, nous allons enfin déjeuner ! Tu as fais toi aussi ? ". Hé bah non ! Et on est loin d'aller manger... Il y a une file incroyable de véhicules touristiques, les gens sont dehors, assis, certains partent en sens inverse, à pied. "Mais qu'est ce qui se passe ? ".

    Notre chauffeur se gare, et nous apprend qu'il y a eu un glissement de terrain. Avec les fortes pluies de ces derniers jours, ce n'est pas étonnant. " Vous pouvez faire un tour en attendant que la machine remettre la piste en état, mais n'essayer pas d'aller de l'autre côté à pied, hier un touriste est mort en essayant de traverser". Voilà qui est dit, c'est rassurant...

    Nous descendons donc du bus, et quelle surprise ! Il fait chaud, humide, la végétation est luxuriante. "Mais nous sommes en pleine jungle amazonienne !". Incroyable, ce changement de climat en quelques heures de trajet !

    Nous avons faim. Nous sommes des centaines à être là, attendant, cherchant un peu d'ombre.  

    Avec Marjo, nous décidons d'agir. On a faim, on est dans la forêt, allons l'explorer. C'est extraordinaire, des bananiers fleurit bordent le chemin (mais les bananes sont trop hautes), des racines et des lianes s'entremêlent, la mousse est partout, c'est tellement beau. Après quelques mètres, nous découvrons un cacaotier (que nous reconnaissons grâce à une visite au musée du chocolat de Cusco, quelques jours plus tôt). C'est génial ! Nous observons l'arbre avec curiosité, et cueillons quelques fèves de cacao pour les montrer à Vicky et Emma. Encore un peu plus loin, nous trouvons des mangues. Quel bonheur, de ramasser ces mangues, et de les manger ainsi. Plus local et plus naturel, y a pas ! 

    Nous revenons auprès des filles, le sourire aux lèvres et les mains pleine de fruits. Comme c'est bon, les mangues. La chair est tendre, le jus coule le long de nos joues, le sucre nous fait plaisir (et aux moustiques aussi, soit-dit-en-passant). 

    Sur les pas des Incas.

    Le délicieux repas terminé, nous ne savons pas combien de temps encore il nous reste à attendre. Nous sympathisons avec une argentine, avec qui nous allons partager la plupart de notre périple. 

    Toujours en compagnie de Marjo, nous décidons d'aller sur le pont suspendu qui traverse la rivière. Il s'avère que c'est plutôt un torrent déchaîné, brassant tout ce qui s'y trouve, "comme il paraît menaçant", dit Marjo. C'est vrai qu'il n'est pas très rassurant, sa couleur marron témoigne de la terre arrachée des rives lors de son parcours.

    Le pont non plus n'est pas très rassurant, il bouge un peu trop. Nous passons donc de l'autre côté, grimpons un peu pour apercevoir la voie coupée où se trouve notre bus. Ça a dû être un sacré glissement de terrain. Mais déjà la machine a tout aplani. Alors que nous allions découvrir "l'autre rive", nous entendons des cris de joie et des applaudissements. " Ils sont passés ! " me crie Marjo. Elle se met a courir pour regagner au plus vite notre bus. Un peu septique, et un peu flemmarde de courir, j'avance tranquillement jusqu'aux filles. 

    Lorsque j'arrive. Notre bus n'a toujours pas bougé. De nouveau la route est instable, seules une ou deux voitures sont passées. La joie des gens retombe. 

    Quelques minutes plus tard, c'est enfin praticable. Tout le monde s'empresse alors de passer le plus rapidement possible. C'est un peu le bazar, mais après plus de deux heures d'attente, nous passons, nous aussi. 

    Quel soulagement, tous les passagers du bus sont heureux. Notre chauffeur aussi visiblement. Désormais, il semble avoir comme une mission. Rattraper le temps perdu. "Mais mon petit monsieur, tout le monde sait bien qu'on ne peut pas courir après le temps, ce n'est pas grave, détendez-vous, on arrivera quand on arrivera". La faim paraît être une motivation pour lui, et, encore plus vite qu'avant, il reprend les virages à gauche, roule dans les nids-de-poules, passe dans l'eau (oui parce qu'ici, les cascades coulent sur la route...). Sauf que cette fois, on ne roule pas sur du goudron. Non non, c'est sur de la terre bien humide. Et attendez, ce n'est pas tout, le vide -mais vraiment le vide- est tout près de nous. Deux véhicules se croisent à peine. Et lui, dans sa course contre je-ne-sais-quoi, il double, roule à fond, nous fait décoller de nos siège la tête tapant au plafond, nous fait serrer les dents et fermer les yeux à chaque virage. " Mas despacio, mas depacio ! " Crie une mamie. "Mais madame, je ne peux pas aller plus lentement, car il y a un risque pour que des chutes de pierres nous tombent dessus".  Ah oui ? Génial, j'n'avais pas vu ça. Bon, du coup c'est entre ravin et chute de pierres que nous sommes. Il n'y a plus qu'à prier. 

    Sur les pas des Incas.

    Enfin notre véhicule ralenti, petite pause déjeuné de 15minutes et nous repartons. Chemin de terre, virages mortels, falaises, traversée de cascade, de ponts pouvant être confondus avec une palette de bois tellement ils sont étroits et fragiles... Puis, enfin nous arrivons a Hidroelectrica. 

    C'est ici que nous attendent nos deux heures de marches. Selon le Guide du Routard, il nous suffit de suivre la voie ferrée. Celle-ci mène directement à Aguacalientes. Facile ! Bon, truc pas prévu, il fait nuit... mais nous avons nos super frontales, puis s'il suffit de suivre des rails, rien de plus simple. 

    Nous sommes, à l'origine, les seules à ne pas avoir de guide. Les autres sont venus en voyage organisé. Sous les conseils de Vicky, nous écoutons "les conseils de sécurité" de leur guide. "Bon, pour tout ceux qui restent, votre guide n'est pas là. Il vous suffit de suivre les rails et les autres groupes. Demain matin il vous attendra à votre hôtel. Bonne nuit.".  Ah, super. Les autres groupes sont déjà loin, et la nuit va se faire de plus en plus sombre. Nous nous dépêchons de partir. 

    Sur les pas des Incas.

    Mais déjà nous avons un imprévu, un de plus. Les rails se divisent en deux. Le fameux dilemme du gauche ou droite. Un petit monsieur, semblant être ici depuis des siècles, enfermé dans une boite de métal ressemblant à une billetterie nous marmone qu'il faut continuer tout droit et suivre les rails. Il parle d'un chemin dans la forêt, mais personne ne comprend. 

    Quelle étrange sensation. Nous suivons des rails, qui se perdent dans la montagne. La nuit tombe. Un curieux bonhomme nous indique un chemin qui s'avère être un cul-de-sac. Les lumières orangées donnent une impression d'irréalité. La forêt mystérieuse se fait de plus en plus sombre. 

    Que faire ? Il y a comme un chemin dans la forêt. "C'est peut-être plus court, mais je ne m'y risquerai pas, en pleine nuit", dis-je. Nous retournons sur nos pas. C'est alors que nous apercevons une vingtaine de personne nous suivre. Selon eux, il faut passer dans la forêt. Je suis rassurée que l'on soit tous ensemble. Alors, comme les fourmis, nous progressons chacun notre tour dans ce chemin pentu, glissant, sombre. 

    Puis enfin, sans trop savoir comment, les rails réapparaissent. Quelle chance ! Tout le monde est soulagé. Nous les suivons. 

    Alors qu'il fait nuit noire, nous devons passer son un petit tunnel. Ma frontale a grillée. Je ne suis sincèrement pas rassurée. Tout d'un coup, je crois avoir une hallucination. Je vois comme un point de lumière, dansant devant moi. "Mon Dieu, je vois des trucs bizarres, je suis la seule ? ". Non, non, tout le monde les voit. Ce sont les lucioles. De merveilleuses lucioles qui nous guident, nous montrent le chemin, comme pour nous rassurer, pour nous accompagner. Nous sommes comme des enfants, suivant ces petits points lumineux. 

    Maintenant que nous avons pris confiance, elles s'en vont. Nous continuons seuls notre chemin. La nuit, nous percevons notre environnement différemment. Tout d'abord, la vue est complètement modifiée. On ne distingue pas si à droite c'est un chemin de terre ou une rivière. Nos pieds se tordent sur les graviers du chemin de fer. Il n'y a que du gris pour les pierres, du orange pour les lumières au loin, et du bleu très sombre, pour la forêt. 

    L’ouïe est sur-développée. Les bruits de la nature sont oppressants. Insectes, oiseaux, rivières, torrent, vent. On a du mal a identifier l'origine de tous ces sons. Le rythme irrégulier de nos pieds trébuchants est saccadé. 

    La perception de la vitesse est étrange. Je n'arrive pas à savoir si je vais vite ou pas. Je m'efforce de suivre la lumière de Marjo. Je transpire beaucoup. Quand est ce qu'on arrive...

    Soudain, une lumière, en contre-bas. '"Oui  enfin !", et non.. pas encore. Une autre, là peut-être ? Non plus... Bon, je ne me pose plus de question. J'avance puis on verra.

    Les rails vont à gauche, un chemin va à droite. Concertation, "que fait-on ?" Personne ne connait le chemin ... Heureusement, encore un monsieur sorti de nulle part, au milieu de la nuit, nous indique le chemin. Et cette fois c'est le bon. Des lumières dansent au loin. Il fait plus frais, le vacarme du torrent est assourdissant. Les lumières se rapprochent, mais paraissent loin. Comme tout est différent, la nuit.

    Enfin nous arrivons. Des hôtels luxueux, des rues impeccables, un train. Cette ville parait si fausse. A ce qu'il parait, il est encore temps de prendre nos entrées pour demain. Vite vite, nous cherchons le bureau de vente. Après avoir monter, descendu, et parcouru toute la petite ville, nous arrivons à la fermeture de la porte. Il faudra revenir demain à 5 heures.

    Nous achetons quelques petites choses à manger pour demain, et nous gagnons notre hotel. Je suis épuisée. Je ne rêve que d'une chose: la douche. Je m'y précipite donc, et là, désillusion. Tout riquiqui, sol trempé, pas d'eau chaude, il faut la partager avec les mille-pattes géants, papillons et autres insectes non identifiés qui viennent s'y noyer... Bon, tant pis. Je me frotte rapidement sous l'eau froide, et remonte dans notre chambre. 

    Vicky, qui a encore de l'énergie à revendre, propose qu'on aille boire une bière. Parce que "quand tu marche beaucoup, c'est conseillé de boire une bière après. Si si, pour récupérer les sels minéraux que t'as perdus, et puis pour..." Ok Vicky, on y va. Après m'être motivée à remettre mes pieds dans mes chaussures, "c'est parti pour une bière, mais une seule, hein ? Demain debout 4h30...".

    -"Tiens, y a un bruit bizarre ?"

    - "On dirait la pluie"

    -"Mais non Cindy, ca doit être la cascade d'à côté"

    ... 

    Non, c'était bien la pluie, puis une belle averse... 

    "Ok, on verra demain pour la bière..."

     

    Sur les pas des Incas.

    Le lendemain matin, nous découvrons un peu plus la ville. C'est touriste-city, avec une boulangerie française, pizzeria italienne, fast-food américain... 

    Nous nous rendons au "ministère de la culture" pour acheter les fameuses entrées du site. J'aurai eu le droit de payer moitié prix grâce à ma carte étudiante si je m'étais un peu défendue, mais j'n'avais pas l'envie belliqueuse à 5h du matin... alors ce sont 168 Soles que je paye pour aller voir ce fameux Machu Picchu. J'espère que ça en vaut vraiment la peine... 

    Nous prenons un bus qui nous évite de monter 2 000 marches, et nous arrivons enfin. Surprise surprise... On ne voit rien. Ah-ha. Non pas à cause des nombreux groupes de touristes, plutôt à cause des nuages... 

    Il est 7h. Le temps va surement s'améliorer bientôt. En attendant, petite méditation, petit déjeuner clandestin (pas le droit de manger sur le site), petite vidéo, petites photos et... bah y a toujours des nuages.

    "Ok les filles, on attends jusqu'à 8h et après faut qu'on commence à explorer le site."

    Sur les pas des Incas.

    Bon, tant pis, on ne verra pas le fameux visage de l'Inca... 

    Nous partons donc dans le village, afin de découvrir les temples, maisons des paysans, et autres merveilles. C'est vrai que c'est beau, mais n'y aller pas pendant la saison des pluies. Et pour le coup, prenez un guide. C'est plus pratique que de courir discrètement après eux pour glaner quelques informations, en anglais puis en espagnol.

    Quoiqu'il en soit, cette cité reste un mystère pour tout le monde. Pourquoi sont-ils venu là, comment ont-ils fait pour déplacer ces rochers immenses, pour construire ces terrasses, quels étaient leurs outils, comment vivaient-ils ? 

    Tant de questions... 

    Sur les pas des Incas.

    Nous repartons, après avoir eu une légère éclaircie, et beaucoup de pluie. 

    Il nous faut regagner Hidroelectrica pour 14h, car nous avons déjà notre billet retour. Le genou d'Emma la fait souffrir, nous nous renseignons donc si elle peut prendre le train. Pendant presque une heure, les péruviens de la gare nous dirons d'attendre 10 minutes, le temps qu'ils sachent s'il reste des places.

    Tant pis, nous n'avons plus le temps. Il nous faut partir. Cape de pluie, bâtons de rando, et bouteilles d'eau pleine, nous faisons le chemin inverse d'hier, mais de jour, cette fois-ci. Et étrangement, cela m'a parut plus long. 

    Pas le temps malheureusement, de prendre en photo les merveilleuses fleurs qui pendent des arbres. Avec Marjo, nous allons au pas de course (quelle énergie elle a, cette Marjo !), afin de récupérer le bus et de l'empêcher de partir sans les filles. 

    Ce que nous ne savions pas, c'est l'organisation du trajet retour. C'est un peu comme dans une foire. Il y a des bus partout. Des touristes perdus qui tournent en rond, chauffeurs difficilement identifiables car ils n'ont pas de tenues spéciales, et d'autres mecs, qui sont là, à héler tous les prénoms du monde. "Il faut attendre qu'on vous appelle". Oui d'accord, mais personne ne nous a appelé... et je ne me souviens pas de la tête de notre chauffeur d'hier (les péruviens se ressemble beaucoup). Rho flûte... comme faire dans ce bazar sans nom ? J'espère au moins que nous avons bien nos places ! Au bout de 40minutes, nous retrouvons le conducteur fou de la veille. On s'installe, et les filles arrivent. Tout va bien. On peut rentrer. 

    C'est à ce moment là, qu'un jeune homme monte dans le bus et me demande combien nous avons payé. J'avais envie de lui dire, "mais qu'est ce que ça peut te faire ?". En fait, il semblerai qu'il était là pour éviter qu'on se fasse arnaquer. Ayant compris cela trop tard, nous nous sommes fait avoir comme des ... j'sais pas quoi dire, mais vraiment comme des touristes quoi. C'était la touche vraiment pas cool du voyage. Mais bon, c'est comme ça. Quand on est blanc au Pérou, on paye plus cher. 

    Nous rentrons donc avec ce chauffeur avare et imprudent, reprenons la route de la mort, retrouvons, une passagère cette fois-ci, malade, qui vomit dans le bus, qui remange un truc bien gras, revomit et refuse en plus de passer devant... et arrivons enfin à bon port. Fatiguées mais heureuse d'avoir vécue cette expérience toutes ensemble.

    Sur les pas des Incas.

    En résumé, si vous souhaiter vous rendre au Machu Picchu : 

    -n'y allez pas pendant la saison des pluies

    -pour le trajet en bus prévoyez :coussin pour les fesses, casques pour la tête, soutient-gorge de sport (lors des passages sur les nids-de-poule, c'est bien pratique, ou alors, tenez-vous la poitrine), pleins de sacs plastiques et pastilles anti-vomitives à distribuer à tout le monde, votre grigri porte-bonheur, de quoi boire et manger pour un jour, votre testament

    -veillez à arriver avant la nuit à Aguacalientes

    -prenez un guide pour le site

     

    Voilà, la fin de cette aventure, qui en fut vraiment une. 

     

    Je remercie les filles pour leur merveilleuse compagnie, et mes parents, pour le financement de ce splendide voyage, que j'espère avoir fais partager au travers de ce long article.

    Je remercie aussi ceux qui ont lu ces quelques lignes, j'espère qu'ils n'ont pas trop de fourmis dans les fesses, et que leurs yeux ne sont pas trop fatigués.

     

    Moi je vous avouerai que j'ai les deux (pour les fourmis et la fatigue), alors, je vais vous souhaiter une belle continuation, et vous dire à très bientôt, pour vous raconter comment je vis ma petite vie à Cusco. 

    Des bisous d'Amour, de Paix et de Joie. (: 

    Sur les pas des Incas.

     

     

     


  • Commentaires

    5
    maman cindy
    Dimanche 15 Mars 2015 à 18:21

    Quel récit!!tu pourra écrire un livre à ton retour...je t'imaginai dans ce brouaa de situations!!

    Et bien ma chérie après ça tu peux faire Kholanta. qui aurait cru il y a un an que tu aurais le courage la force le mental pour vivre une telle aventure!! Je ne peux te dire que je suis fière vraiment très fière de toi

    Encore une fois on peut lire que tout est bien fait;tout est parfait..entre ces petits bonshommes qui sortent de nul part et les lucioles qui vous accompagnent.... ça me rappelle certains de nos souvenirs du Chili....

    Profites toujours encore et encore des ces moments magiques....

    Je suis près de toi pour toujours

    Merci pour ce récit très haletant...

    je t'imeeeeee

    4
    tata muriel
    Mardi 24 Février 2015 à 18:29

    C'est magique ce récit. J'ai frémi, j'ai prié, j'ai ri, j'ai eu faim et pratiquement vomi à la lecture du voyage retour! Et les avertissements pour visiter le machu pichu sont remarquables....

    Tu vis quelque chose d'extraordinaire, tu es un peu folle de t'engager dans des périples tels que tu les écris. Mais bravo Cindy.

    J'ai hate de lire la suite de ton aventure.

    Gros bisous et surtout prend soin de toi

    Tata

    3
    Vendredi 20 Février 2015 à 14:45

    Quelle aventure Cindy, tu m'as fais bien rire, prenez soin de vous !

    Corentin

    2
    Juliette
    Jeudi 5 Février 2015 à 18:43

    Quel récit Cindy, on reconnait bien ta plume... Je me suis régalée à lire tout ça ! Pleins de bisous de ma petite île bretonne kiss

    1
    Lilo
    Jeudi 5 Février 2015 à 16:52

    Ces "quelques lignes" aheum moui... mais interessantes! Vous êtes folles et courageuses! 
    Bisos de Lilosssse ;)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :