Bonjour à tous !

Je me décide enfin à donner des nouvelles. Je viens tout juste de terminer 2 mois et demi de voyage…enfin ça fait un peu plus d’un mois maintenant. Étant donné qu'il est impossible (et trèèèès long) de résumer un tel périple en un seul et même article, je vais procéder avec ordre et méthode afin de produire quelque chose de ludique et agréable à lire , même pour les plus feignants d’entre vous.

Ça fait presque un mois que je me répète tous les jours « Bon Marjo, tu finis cet article aujourd’hui, tu arrêtes de toujours remettre les choses au lendemain!». Eh bien pour régler ce problème de procrastination, j’ai décidé que j'allais en écrire le moins possible et juste mettre des photos. Et pour faire en sorte que le choix soit encore plus rapide, ça ne sera que des photos avec au moins 2 personnes dessus, ce que l'on appelle plus communément des photos de groupe.

 

 

 

 

 

 

 

En quelques chiffres, ce voyage c'est...

- 73 jours de vadrouille (Savoie représente)
- 4 pays : Argentine, Chili, Pérou et Bolivie
- 326 heures passées dans un bus (soit presque 2 semaines)
- 5300m d’amplitude altitudinale
- des rencontres incroyables avec des voyageurs des quatre coins du monde
- 1 clef de voiture de location cassée
- 1 tentative de vol à Buenos Aires (qui a fort heureusement échouée)
- des kilomètres de randos, bien que je n’ai pu éviter…
- quelques kilos en plus (donnée que je garde volontairement plus approximative)
- une tonne de paysages magnifiques : forêt amazonienne, déserts, altiplanos andins, sommets enneigés, collines verdoyantes, lacs patagoniens, salines, lagunes colorées,…
- 1800 photos à trier
- un tas de souvenirs
- une expérience incroyable !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour que vous compreniez quand même un peu, j’ai quitté Corrientes, voyagé une dizaine de jours au Chili (Pucon, Valdivia, Santiago, San Pedro de Atacama)…passé deux semaines à l’hacienda de Clément dans la vallée sacrée de Cuzco (avec Vicky, Cindy et Emma)…roulé ma bosse toute seule en Bolivie, en poursuivant par le Nord de l’Argentine…pour retrouver ma maman chérie et ma cousine adorée à Buenos Aires et faire une boucle dans le haut de la Patagonie avec elles…revoir mes correntinos adorés le temps d’une semaine…pour ensuite partir pour la Province de Jujuy pour commencer mon stage…et (enfin) me remettre au boulot !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour terminer, je vous copie/colle le bout d'un article qu’une française a écrit au sujet de notre rencontre dans une auberge de Cafayate.

      "En réalité, c'est le lendemain que nous faisons la rencontre d'autres habitants de l'hostel qui constitueront notre famille pour les 3 journées suivantes. Marjo, savoyarde énergique, Mechi, quarantenaire que j'admire comme une maman, Pierre, français qui parcourt l'Amérique du Sud à vélo, Becky, américaine adoptée par l'Argentine, et Luis, propriétaire de l'hotel plus loufoque que ses habitants, forment un combiné d'énergies qui, ajoutées aux nôtres, créent un cocktail explosif et coloré. Soirée pizza, expéditions quotidiennes à la peña du coin, asado suivi d'une cérémonie d'ouverture du carnaval, et journée entière à s'asperger de farine et de peinture... Nous enchaînons les activités avec une intensité telle que nous avons l'impression sécurisante de tous nous connaître depuis des mois. Avec le recul, je considère ces quelques jours dans ce petit hostel caché au coeur de Cafayate comme l'une des perles de mon voyage. Celles qui me font croire en l'humain, en l'amour, et au destin. La petite bulle que nous avons connue, aux douces saveurs de raisin, de vin, et aux mélodies inépuisables du folklore argentin, est gravée dans mon coeur et je peux garantir que je reviendrai à Cafayate, même si je ne retrouverai sans doute plus jamais cette famille improvisée."

 

 « Me fui a ser feliz y no sé cuando vuelvo…»
« Je suis partie pour être heureuse et je ne sais pas quand je reviens… »

Des bisous

Bonjour à tous,

Petit article après (et avant) une longue période d'abscence car je m'apprête à quitter Corrientes ce soir pour me lancer dans une nouvelle aventure.

Bien que mon trimestre à Corrientes m'ait demandé un travail acharné, des heures de dur labeur, des litres de sang, de larmes, de sueur et de maté, j'ai eu le temps de m'amuser un peu.

J'ai pu visiter la province, partir une petite semaine à Misiones chez ma coloc, voir une des 7 merveilles du monde, m'enivrer à la fête de la Naranja de Bella Vista (on fête ce qu'on peut avec ce qu'on a que voulez vous, quoique ça change de la fête du gruyère et de la batteuse), manger des asados chaque fois plus délicieux (et ce dans l'unique objectif de faire mieux que mes collègues chiliennes en terme de prise de poids), goûter au fameux yacaré (caïman), me baigner dans le Parana en faisant tout de même attention parce que ce n'est pas pour rien que Corrientes s'appelle Corrientes ("courant" en castellano), passer des 20 minutes de sieste prescrites en France aux 3 heures argentines, et me faire dévorer par les moustiques.

Au niveau de la langue, je crois que j'ai drôlement progresser, à tel point que maintenant ce n'est plus en français que je hurle pendant mon sommeil, mais bien en castellano.

Mais cette période se termine, il est temps de faire le sac à dos.
Je me sens un peu bizarre : entre l'émotion de quitter Corrientes et tous les gens que j'y ai rencontré, et la joie de commencer une nouvelle étape du voyage, de partir conquérir le monde (et accessoirement de quitter les moustiques, l'humidité et la chaleur).

Je vais me laisser porter au gré du vent pendant 2 mois et des brouettes, un peu comme Pocahantas, mais je sais déjà que mon chemin va passer par le Chili, peut être le Pérou pour aller rendre visite à Clem et Vicky, pourquoi pas la Bolivie, avant de retrouver ma tendre maman et ma chère cousine pour un tour touristique madeinmarjo à travers l'Argentine.

J'ai, pour ma part, trouvé un stage chers collègues et par n'importe quoi. Je pars à Jujuy (province dans le Nord Est Argentin, à la frontière de la Bolivie), où je vais vivre dans une petite ville au joli nom de Tilcara (qui signifie étoile filante quechua), à 2400m d'altitude. Je vais travailler avec l'INTA (INRA argentin). Vous avez toujours pas deviné ? Aller faites un effort...Montagne, altitude, agriculture...bah oui la bergère retourne aux sources bande de bananes ! Je vais écrire un petit guide du berger andin pour nos amis aménageurs argentins afin qu'ils fassent pas n'importe quoi et qui respectent mes amis les gardiens de troupeaux. Une belle expérience qui se profile.

Voilà,j'ai fait le tour de la question. Comme je pars sans  mon ordinateur et que les nouvelles font se faire (encore plus) rares, je vous souhaite à tous de très joyeuses fêtes en avance! Prenez bien soin de vous.

Ps : ayant eu un problème d'appareil photo, les photos se font un peu rares...

Très chers tous,

Et après un mois de voyage et d'expériences diverses et variées,
je suis arrivée en terre promise :

CORRIENTES

Un ami de Camille (promo 21) m'a accueilli et j'ai vécu 2 semaines avec lui et son frère. Grâce à eux, j'ai pu rapidement me rendre compte que deux choses avaient beaucoup d'importance dans la vie des argentins : le football et la viande. Ici, on rigole pas avec Diego et la consommation de viande se doit d'être biquotidienne.

J'ai quitté leur appartement pour celui de Marina, une étudiante végétarienne de ma fac, une créature rarissime ici. On fait du pain (parce qu'ici c'est plus du pain-de-mie-brioché qu'autre chose), on va au marché, on cuisine en chantant, on va voir des films d'auteurs argentins (autant vous dire qu'il faut souvent m'expliquer l'histoire une fois le film terminé), parfois on va même faire du sport quand on s'ennuie vraiment, je lui apprend le français et elle corrige mon espagnol qui s'améliore de jour en jour.

Bref, la vie est douce.

Le correntino est très fière de sa ville et de sa province. A l'entendre parler, on comprend rapidement qu'ici c'est le plus bel endroit du monde. Les murs en témoignent...

"L'Amérique Latine commence à Corrientes. Nous sommes la prophétie et l'origine."

Corrientes a été construite au bord du Parana (un coucher de soleil à vous rabattre le caquet) et est soit disant soumise à un enchantement qui rend les étrangers amoureux de cette petite ville. Pour ma part, le sortilège fonctionne parfaitement car je m'y sens vraiment bien (et encore, le mot est faible). Au final, le correntino n'a peut être pas tout à fait tord...

Le correntino est attachant, très accueillant, mais par dessus tout, le correntino est musicien. La très grande majorité des gens que je rencontre savent jouer d'au moins un instrument ou chanter. La ville vit au rythme des guitares et du Chamamé (musique traditionnelle de Corrientes)... Le Chamamé est aussi une danse et à défaut de savoir jouer de la guitare, j'ai commencé un cours de danses locales pour pas passer pour une idiote et aussi pour pouvoir me la raconter quand je vais rentrer.

J'ai eu l'immense chance de rencontrer une famille d'argentins et je dois vous avouer que je risque d'avoir un peu de mal à les quitter. Ils me font découvrir la culture gaucho, la chasse aux crocodiles (oui il y a des crocodiles en Argentine et même des scorpions dans la salle de bains aaaaaaaaaaah), la vie au "campo" (la ferme argentine), la bière avec du sel et du citron, le vin avec du Sprite et des glaçons... J'ai même eu le droit de travailler à la ferme, de m'habiller en gaucho et très bientôt,  je partirais cheveux au vent chevaucher dans la pampa !

Ça fait maintenant presque deux mois que je suis ici et le temps passe monstrueusement vite. Si je les écoutais, je crois que je ne reviendrais pas en France (mais non vous inquiétez pas Papa et Maman, je reviendrais bien un jour !). Cet endroit pourrait donc ressembler au paradis mais il y a deux petites problèmes :

- l'absence totale de montagne (mais bon...je crois que j'ai trouvé de quoi compenser)

- et surtout... LA CHALEUR ! J'ai récemment eu droit à mon premier choc climatique : 45°C. Et quand l'humidité pointe le bout de son nez, chaque mouvement provoque une sudation relativement importante et désagréable. Mais c'est n'était que l'apéritif : le pire est à venir car nous ne sommes qu'au printemps. Bonté divine...

Je n'ai pas encore eu l'envie de partir loin de ma tendre Corrientes, mais si tout va bien, ce week-end, je vais rouler ma bosse jusqu'au Paraguay !

Un abrazo fuerte !

L'aventure a commencé à Buenos Aires...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...s'est précisée à Santiago de Chile...

 

 

 

 

 

 

 

 

...pour aller se perdre jusqu'au Cajon de Maipu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...s'est arrêtée pour une halte andine sur le chemin du retour...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...s'est éternisée à Mendoza pour une expérience végane et de permaculture...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...des cours de céramiques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...et poursuit très bientôt sa route en direction du nord !